Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré dans une interview accordée à Sky News qu'elle ne pouvait même pas s'imaginer que du sang de Russes et d'Américains puisse couler en Syrie. Si une effusion de sang russe avait lieu en Syrie à la suite d'une opération des États-Unis, cela signifierait-t-il que du sang américain se déverserait en retour, lui a demandé le journaliste de la chaîne.
«C'est inimaginable. Je voudrais vous rappeler, à vous, à moi-même et à tout un chacun qui visionnera cette interview, que nous vivons en l'an 2018 et que nous communiquons, notamment par le biais de Twitter. Nous pouvons résoudre tous les problèmes du genre simplement en décrochant le combiné ou en envoyant un message. Je crois que c'est un problème qu'il faut régler par la communication et non par la force», a-t-elle souligné.
Donald Trump a adressé mercredi un tweet agressif à Moscou, invitant les forces russes déployées sur le sol syrien à «être prêtes» à contrer les missiles américains. Il avait précédemment promis une réponse «forte» visant à faire «payer» le dirigeant syrien Bachar al-Assad et ses alliés, dont Moscou et Téhéran, pour la présumée attaque chimique de Douma.
Début avril, la situation en Syrie s'est sérieusement tendue. Selon les pays occidentaux, une attaque chimique présumée aurait eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale syrienne. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux.