Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré qu'il était impossible d'entrer en contact avec l'ex-espion Sergueï Skripal ou sa fille Ioulia, victimes d'un empoisonnement à Salisbury.
«Les derniers développements nous confortent dans l'idée que la citoyenne russe a été isolée, a-t-elle indiqué en commentant le départ de Ioulia Skripal de l'hôpital et la diffusion par la partie britannique d'une lettre rédigée en son nom. Nous avons tout lieu de penser que les citoyens russes sont retenus de force ou qu'ils sont contraints de participer à une mise en scène. »
Et d'ajouter:
«Plus d'un mois s'est écoulé, mais personne ne les a vus et n'a pu établir une quelconque communication avec eux, ni les médias, ni les officiels russes, bien que Moscou ait adressé plus d'une note à la partie britannique pour qu'elle lui accorde une telle possibilité.»
En outre, les fuites concernant l'affaire Skripal sont autorisées de manière délibérée, a poursuivi Maria Zakharova.
«Les fuites régulières revêtent un caractère absolument délibéré […] C'est le signe particulier de cette affaire: un grand nombre de fuites depuis des structures prétendument officielles et une absence complète de démentis de la part de ces structures officielles des informations qui surgissent en qualité de fuites», a-t-elle souligné.
Elle a constaté que les autorités britanniques avaient déployé une large campagne de propagande contre la Russie en y faisant participer les médias.
«Cette campagne de propagande de large envergure avec engagement de tous les types de médias et de moyens de communication s'inscrit dans le droit fil de la stratégie antirusse du Royaume-Uni. Les autorités de ce pays ont déployé littéralement une campagne méthodique d'altération des faits», a noté Maria Zakharova.
Elle a constaté que «tous les moyens de l'art de la propagande» étaient bons.
«Il y a longtemps que nous n'avons pas vu de campagne aussi évidente, cousue de fil blanc, au moins d'une telle ampleur et en présence d'actions dénuées de tout principe», a-t-elle encore indiqué.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.