L’implication de la CIA dans «l’affaire Skripal» est révélatrice, selon un diplomate russe

© REUTERS / Peter NichollsSalisbury
Salisbury - Sputnik Afrique
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La participation de la CIA à «l’affaire Skripal» est révélatrice en soi, et l’on risque de ne plus jamais revoir Sergueï et Ioulia Skripal, comme principaux témoins de ce qui s’est passé à Salisbury, estime le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu.

«Les victimes présumées d'une attaque à substance chimique sont soudainement, dieu merci, vivants et presque, semble-t-il, en bonne santé, mais personne ne les a encore vues. Et nous avons des préoccupations concernant l'état de santé de ces témoins importants», a indiqué lundi Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu, lors d'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la Syrie.

«En attendant, nous avons appris par des journaux que la CIA avait proposé de cacher les Skripal aux États-Unis sous de nouveaux noms. La participation de la CIA à cette affaire est déjà révélatrice. Mais cela signifie aussi que nous pouvons ne plus jamais revoir ces personnes, les plus importants témoins de ce qui s'est passé», a ajouté le diplomate.

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Des journaux, dont The Sunday Times, ont annoncé qu'il serait proposé à Sergueï et Ioulia Skripal de migrer vers les États-Unis sous de nouveaux noms pour les protéger contre de nouveaux attentats.

Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

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La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de leur permettre de participer à cette enquête.

Les deux empoisonnés ne sont plus dans un état critique.

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