Attaque chimique présumée à Douma: Moscou ne croira plus les experts «sur parole»

© Sputnik . Ilia Pitalev / Accéder à la base multimédiaSergueï Lavrov
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Moscou n’a obtenu aucune réponse à sa proposition à l’OIAC de visiter la Syrie pour mener une enquête sur l’attaque chimique présumée dans la ville de Douma, a déclaré le chef de la diplomatie russe, en insistant sur la nécessité de mener une enquête détaillée sur cette affaire.

Alors que Moscou a proposé aux experts de l'OIAC de mener une enquête sur l'attaque chimique présumée dans la ville de Douma, aucune réponse n'a jusqu'à présent été reçue, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères.

«Non, nous n'avons obtenu aucune réponse. Nous entendons des déclarations de la Haye qui affirment que l'enquête est déjà en cours ou plutôt même que cet incident a eu lieu. Car à l'heure actuelle, il est impossible de prouver l'utilisation de substances chimiques quelconques», a déclaré aux journalistes Sergueï Lavrov.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe a affirmé que Moscou ne croira plus sur paroles des conclusions faites à distance.

«Nous ne pouvons plus croire sur parole des résultats obtenus à l'issue d'une enquête menée à distance, comme c'était le cas il y a un an à Khan Cheikhoun lorsqu'à la fin de cette enquête à distance on a eu un rapport flou, rempli de phrases comme "highly possible" ou "highly likely". Nous connaissons la valeur de ces expressions et n'y croirons plus jamais», a-t-il tranché.

Dans le même temps, M. Lavrov a souligné que cette situation à Douma rappelait celle qui a eu lieu à Khan Cheikhoun.

«Comme il y a un an, lorsque nous avons refusé fermement d'accepter la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu qui était basée sur des conclusions et appréciations très floues et brouillées», a-t-il conclu.

Syrians walk past damaged buildings on April 7, 2017, in the rebel-held town of Douma, on the eastern outskirts of Damascus. - Sputnik Afrique
Foreign Policy a imaginé ce que donnerait une frappe US sur la Syrie
Les radicaux du groupe Jaych al-Islam ont précédemment accusé les forces gouvernementales syriennes d'avoir eu recours, samedi 7 avril, à des armes chimiques contre un hôpital de Douma, dans la Ghouta orientale. Ces allégations ont été reprises par les puissances occidentales, le Président américain ayant estimé que la Syrie devrait «payer le prix fort pour l'attaque chimique».

De son côté, la Russie a démenti l'information sur une bombe au chlore qui aurait été larguée par des militaires syriens sur Douma. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que l'intox sur l'emploi d'armes chimiques par l'armée syrienne était destinée à justifier les actions des terroristes et les éventuelles frappes militaires étrangères.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a pour sa part indiqué que les accusations portant sur l'utilisation d'armes chimiques par les forces gouvernementales était ennuyeuses et peu convaincantes.

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