La frappe de missiles américains Tomahawk de l'année dernière, menée en réponse à une attaque au gaz sarin attribuée à Damas par Washington contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun, a «fait la Une des journaux, mais a été trop faible pour vérifier la volonté ou la capacité du gouvernement syrien à commettre d'autres attaques», peut-on lire dans la revue.
«Bien que les destroyers américains dans la mer Méditerranée aient tiré 59 missiles sur la base aérienne à partir de laquelle l'attaque a été lancée, les frappes n'ont pas causé de dommages sérieux ni aux stocks d'armes chimiques du gouvernement syrien ni à ses capacités militaires. En effet, des avions syriens ont décollé de la même base aérienne quelques heures plus tard», rappelle l'article.
«Pour infliger suffisamment de pertes au gouvernement de Bachar al-Assad et envoyer le signal que veut Trump, les États-Unis devraient toucher un plus grand nombre de cibles. Faire en sorte que les capacités militaires d'Assad soient paralysées», résume Foreign Policy, soulignant que des cibles militaires aussi bien à l'est qu'à l'ouest du pays pourraient être attaqués.
De son côté, la Russie a démenti l'information sur une bombe au chlore qui aurait été larguée par des militaires syriens sur Douma. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que l'intox sur l'emploi d'armes chimiques par l'armée syrienne était destinée à justifier les actions des terroristes et les éventuelles frappes militaires étrangères.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a pour sa part indiqué que les accusations portant sur l'utilisation d'armes chimiques par les forces gouvernementales étaient ennuyeuses et peu convaincantes.