«Depuis des années, Google a abandonné sa responsabilité envers les enfants et les familles en affirmant de façon trompeuse que YouTube- un site inondé de dessins animés, comptines et publicités pour des jouets- n'est pas pour les enfants de moins de 13 ans», s'indigne Josh Golin, dans un communiqué de la Campagne pour une enfance sans publicité.
Une situation ubuesque donc, puisque des enfants de moins de 13 ans, qui ne devraient officiellement pas avoir accès à la plateforme YouTube, sont considérés comme une cible marketing. Le jeu en vaut-il la chandelle? Les associations en sont convaincues:
«Google réalise des profits gigantesques avec les pubs pour enfants et doit respecter la COPPA (Children's Online Privacy Protection Act), explique Josh Golin.
On ne compte désormais plus les polémiques liées à l'utilisation des informations personnelles. On pourrait rappeler le scandale autour de la diffusion de données d'usagers (87 millions environ) Facebook à Cambridge Analytica à des fins politiques; la collecte "déloyale" de données par Facebook, sanctionnée d'une amende de 150.000 euros par la CNIL; ou encore Google Street View qui collectait automatiquement les informations transitant via les réseaux Wi-fi grâce aux "Google cars", qui sillonnaient les rues dans le cadre du projet Google Maps.
Pourtant, certains géants du Web, malgré leurs excuses à répétition et leurs déclarations d'intention "sur la meilleure protection de leurs utilisateurs", semblent s'évertuer à donner le bâton pour se faire battre.