Selon Mme Pestova, la famille comprend que la jeune femme «ne pouvait pas être comme si de rien n'était après l'empoisonnement et le choc» qu'elle avait vécu.
«Mais lorsque nous avons entendu sa voix, on a eu l'impression qu'elle ne parlait pas de sa propre initiative. Ne se trouve-t-elle pas en réalité en détention?», s'est interrogée Mme Pestova.
«Il est difficile de tirer des conclusions lorsqu'on n'a pas la possibilité de lui parler ou de la voir. Il y a trop de place pour des rumeurs sans source d'information fiable», a-t-elle également déclaré, précisant que dans cette situation il est difficile de comprendre qui dit la vérité et qui mène un double jeu.
Le correspondant diplomatique de BBC News, James Landale, a écrit sur son Twitter, se référant à une source gouvernementale, que Viktoria n'a pas pu obtenir de visa britannique parce qu'elle était probablement «influencée ou contrainte par le Kremlin». La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a qualifié cette version de Londres d'«absurdité totale».
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.