Les Présidents russe, turc et iranien, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani, se sont réunis le 4 avril à Ankara dans le but de mettre fin à la guerre civile qui ravage la Syrie depuis plus de sept ans, a rappelé à Sputnik Recai Berber, membre du Parti de la justice et du développement turc (AKP, au pouvoir).
«Les ententes enregistrées lors de ce sommet sont d'une grande portée tant pour la Turquie, la Russie et l'Iran que pour tous les autres acteurs dans la région», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et de préciser que les participants à ce sommet tripartite avaient notamment convenu de défendre l'intégrité territoriale de la Syrie et de travailler en commun à la mise au point d'une nouvelle Constitution pour ce pays.
«À l'avenir, nous verrons les résultats concrets de ces ententes […] appelées à garantir la poursuite des négociations à Genève», a résumé M.Berber.
Un autre interlocuteur de Sputnik, Erdogan Toprak, vice-président du Parti républicain du peuple (CHP), a particulièrement insisté sur l'accent mis par les participants au sommet sur le maintien de l'intégrité territoriale de la Syrie.
«Le calme dans ce pays n'est possible que dans le cadre de la défense de son intégrité territoriale. C'est seulement dans un tel cas que la paix va s'instaurer en Syrie, et que plus de trois millions de réfugiés pourront y revenir», a déclaré M.Toprak.
Il a relevé qu'il y avait à présent des forces qui soutenaient le Président syrien Bachar el-Assad et celles qui intervenaient contre lui.
«Au cours des futures négociations à Genève, toutes ses forces vont réclamer des garanties internationales et exprimeront leurs préoccupations. […] Et les sommets tripartites sont appelés à créer une base pour le processus de Genève», a conclu le parlementaire turc.
Il n'existe pas de solution militaire au conflit syrien qui ne peut être réglé que par la voie d'un processus politique et de négociations, telle est la principale conclusion à laquelle sont venus les Présidents russe, turc et iranien, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani, à l'issue du sommet tripartite à Ankara.
Les dirigeants russe, turc et iranien ont participé pour la deuxième fois à un sommet tripartite. Ils s'étaient déjà retrouvés à Sotchi, en novembre dernier. Décision a été prise, à l'invitation du chef du gouvernement iranien, d'organiser la prochaine rencontre en Iran.