La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a réagi ce vendredi aux informations concernant la mort des animaux domestiques des Skripal, dénonçant le rôle que les bêtes auraient pu jouer dans l'enquête.
«Si au premier abord il semble qu'il s'agit d'un prétexte pour rire en disant "les témoins importants ont été éliminés". En réalité, c'était vraiment des "témoins importants", car il s'agit d'un agent toxique qui, dans tout un ensemble de scénarios, aurait pu être déposé dans la maison de Skripal», a-t-elle écrit sur son compte Facebook.
«Comment cela se fait-il? Il y a eu une perquisition et personne n'a remarqué les animaux? On n'a pas remarqué les animaux d'un homme qui avait été empoisonné avec un gaz neuro-paralytique?!!», s'est interrogée la porte-parole.
Évoquant le chat que possédaient les Skripal, Mme Zakharova a noté que la bête avait été euthanasiée après avoir été emmené dans le laboratoire de Porton Down.
«Pourquoi a-t-il été euthanasié? Réponse: parce que le chat était "dans un état de détresse", car "on l'avait pas remarqué" lors de la perquisition. C'est ainsi qu'on traite d'habitude les animaux domestiques en Grande-Bretagne?», poursuit la diplomate sur Facebook.
Jeudi soir, la diplomatie russe a envoyé au ministère britannique des Affaires étrangères une requête visant à lui demander les informations sur le sort des animaux domestiques des Skripal. Selon Moscou, ces données permettront de mieux comprendre ce qui s'est passé pour l'ex-espion et sa fille.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont avoué ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat.