Le laboratoire secret russe des poisons découvert

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Quand on lance des allégations contre quelqu’un, il est normal d’être certain du bien-fondé de celles-ci…sauf dans un cas. Dans ce cas unique les preuves sont inutiles voire indésirables. Et pour cause! La Main du Kremlin n’a a priori pas d’excuse, ce n’est donc pas la peine de chercher à prouver le contraire.

L'affaire Skripal… Ce nouveau symbole de la lutte sincère (ou pas?) du gouvernement britannique a provoqué un tollé planétaire. L'enquête est expéditive. En Grande-Bretagne, on a même réussi à localiser le laboratoire secret de la Main du Kremlin produisant l'agent toxique similaire à celui qui a empoisonné les Skripal.

La Main a apparemment quelque chose à cacher sinon comment expliquer que ce maudit laboratoire se trouve pas n'importe où mais à Moscou? Les révélations viennent évidemment de la presse britannique.

Boris Johnson - Sputnik Afrique
De «très» à «extrêmement probable»: Londres se perfectionne dans ses accusations gratuites
The Sun, puis The Times se réfèrent à des sources fiables. Ce sont des sources au sein du gouvernement et des organismes de sécurité du Royaume-Uni. On ne peut pas les nommer parce que cette histoire est top secrète comme vous pouvez l'imaginer. Le verdict de ces sources très respectables est sévère tout comme celui de leur chef Theresa May: «Pas certain à 100%» mais on peut en parler avec «un degré élevé de certitude». Mais quelle marge de certitude y-a-t-il entre 100% sûr et «fortement probable»? La réponse est claire: aucune. Parce que les conclusions étaient déjà tirées avant la présentation de la moindre preuve. Peu importe que Porton Down n'ait pu établir que l'agent toxique A-234 provenait de Russie.

De plus, les sources bien informées des médias britanniques étaient au courant de l'existence du lieu exact de production du fameux Novitchok en Russie bien avant l'incident à Salisbury!

«Avant le premier Cobra [briefing de coordination d'urgence qui a eu lieu la même semaine, ndlr] nous savions déjà qu'il était plus que sûr qu'elle [la substance, ndlr] venait de Russie», est-il indiqué dans l'article.

British Foreign Secretary Boris Johnson - Sputnik Afrique
Johnson a menti, la campagne antirusse autour de Skripal a du plomb dans l’aile
Mais quelle clairvoyance!

«Highly likely» (hautement probable, ndlr), cette formule marquera sans aucune doute l'histoire mondiale comme symbole des preuves irréfutables. Elle ne figurera peut-être pas dans les manuels occidentaux parce que c'est un synonyme de certitude absolue, au moins, pour Londres.

Il reste cependant une petite question à éclaircir: Pourquoi le Foreign Office a-t-il supprimé son propre tweet dans lequel, il a affirmé que l'agent toxique par lequel avait été empoisonné Sergueï Skripal et sa fille était de l'A-234 (ou Novitchok) produit en Russie. Ladies and gentlemen!!! Soyez cohérents, sinon cette histoire si bien écrite, ne convaincra personne.

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