Il y a dix-huit mois, le café «Café et livre» s'est ouvert à al Karradah, arrondissement de la capitale irakienne. Aujourd'hui, il est plein de visiteurs qui lisent un livre à leur goût, en sirotant un thé ou en buvant un café. On peut y acheter un livre ou le lire tout simplement, a raconté à Sputnik son propriétaire Yasir.
«Au départ, en juillet 2016, ce café n'occupait qu'un quart de sa superficie actuelle. Sept mois plus tard, sa dimension a doublé et plus tard elle a encore doublé, ses visiteurs devenant de plus en plus nombreux. On est devenu le lieu de soirées littéraires auxquelles participent écrivains, artistes, historiens d'art», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que des littéraires et des artistes de l'ensemble du monde arabe aimaient fréquenter ce café.
«Récemment, nous avons eu le plaisir d'accueillir l'écrivain koweïtien Saud al Sanausi. Aujourd'hui, nous avons parmi nos hôtes le peintre égyptien Yasir Muhammed Maher. […] Les intellectuels et les artistes s'y sentent comme chez eux», s'est félicité le maître des lieux, dont les murs sont couverts d'étagères de livres.
Yasir a révélé par ailleurs ses projets d'ouverture de filiales du café dans un autre arrondissement de la ville, notamment à al Karakh, et en province.
Il y a en Irak des gens passionnés qui font tout leur possible pour qu'il soit le plus simple possible de lire un nouveau livre en Irak, et le meilleur moyen d'y parvenir est d'ouvrir des bibliothèques gratuites. Aussi, un groupe de militants sociaux à Baaqubah a-t-il inauguré le mois dernier dans cette ville une bibliothèque avec des centaines de nouveaux livres.
«Avec nos amis, nous avons décidé d'ouvrir une bibliothèque pour que les gens puissent y venir et lire tout à fait gratuitement un livre qui à leur choix. Nous voulons que la vie culturelle reprenne dans notre société», a expliqué à Sputnik Mustafa Abdelkarim Hamid, participant du projet en question.
Le célèbre écrivain égyptien Taha Hussein, surnommé «le doyen des lettres arabes», a dit un jour: «L'Égypte écrit, le Liban imprime et l'Irak lit».
Et aujourd'hui, même après une guerre extrêmement douloureuse, l'Irak lit.