Poutine: «20 pays environ» peuvent produire des agents toxiques similaires au gaz A234

© REUTERS / Toby MelvillePolice officers stand outside a pub near to where former Russian inteligence officer Sergei Skripal, and his daughter Yulia were found unconscious after they had been exposed to an unknown substance, in Salisbury, Britain, March 7, 2018
Police officers stand outside a pub near to where former Russian inteligence officer Sergei Skripal, and his daughter Yulia were found unconscious after they had been exposed to an unknown substance, in Salisbury, Britain, March 7, 2018 - Sputnik Afrique
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Évoquant l’empoisonnement de l’ex-agent double Sergueï Skripal, le Président russe a affirmé que des agents similaires au gaz A234 pouvaient être produits dans une vingtaine de pays.

Lors d'une conférence de presse conjointe donnée à Ankara, les dirigeants russe et turc ont, entre autres, évoqué l'affaire de l'ex-agent double Sergueï Skripal. A cette occasion, Vladimir Poutine a fait part de son avis.

«Comme vous le savez, moi-même ai appris la nouvelle [de l'incident de Salisbury] des médias. Je veux seulement ajouter que selon les informations d'experts internationaux, 20 pays environ peuvent produire des agents neurotoxiques de ce genre [comme le gaz A234]», a souligné le chef de l'État russe.

M.Poutine s'est dit étonné de la vitesse avec laquelle la campagne antirusse autour de l'affaire Skripal avait été lancée, vu que l'origine de l'agent toxique responsable de l'empoisonnement n'est toujours pas déterminée.

«Scotland Yard, comme on le sait, a officiellement déclaré qu'il lui faudrait au moins deux mois pour conduire une enquête appronfondie», a-t-il expliqué, soulignant que le directeur général du laboratoire de Porton Down, situé à huit km du lieu de l'incident, avait tout récemment annoncé dans un entretien accordé à Sky News que ses employés n'avaient pas pu déterminer le pays d'origine [de l'agent toxique].

«Ils ne sont pas parvenus à prouver que l'agent avait été produit en Russie», a souligné M.Poutine. «La vitesse avec laquelle la campagne antirusse a été déclenchée ne peut alors qu'étonner.»

The forensic tent, covering the bench where Sergei Skripal and his daughter Yulia were found, is repositioned by officials in protective suits in the centre of Salisbury, Britain, March 8, 2018. - Sputnik Afrique
Pékin annonce sa position sur l’affaire Skripal
Le dirigeant a ajouté que l'intérêt de la Russie était qu'une enquête complète soit menée sur l'affaire Skripal et a demandé à y avoir accès.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a par la suite affirmé que le gouvernement britannique devrait présenter ses excuses à Moscou parce qu'il est impossible de prouver la théorie de Londres concernant l'affaire Skripal.

Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

Police officers stand outside a Zizzi restaurant in Salisbury, England, Wednesday, March 7, 2018, near to where former Russian double agent Sergei Skripal was found critically ill. - Sputnik Afrique
La diplomatie russe indique les enjeux de la provocation autour de l’affaire Skripal
Par la suite, 18 pays de l'UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l'Ukraine, l'Albanie, le Monténégro et la Moldavie ont annoncé leur décision d'expulser des diplomates russes dans le cadre de l'affaire Skripal.

Selon les récentes informations, Ioulia Skripal est sortie du coma et son état s'améliore. Mais les diplomates russes se voient refuser de lui rendre visite bien qu'elle soit citoyenne russe.

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