«On a besoin d'entendre l'Algérie sur la Libye, sur le Yémen mais aussi sur la question syrienne. Aujourd'hui et demain, son expérience pourrait être primordiale, elle qui a su surmonter les épreuves d'une nation et d'un tissu social déchirés par la guerre civile», a déclaré l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, lors de sa conférence dont l'intitulé était: «Réconcilier les silences: Donner sa parole pour la paix». «L'Algérie a son rôle à jouer, notamment en tant que puissance stabilisatrice. Elle l'a prouvé en Afrique, en particulier au Mali, via son implication dans la signature des accords d'Alger de 2015 [sur le Mali, ndlr], dont le suivi doit néanmoins être renforcé», a-t-il ajouté.
Et d'alerter les personnes présentes à son allocution sur les dangers que fait courir la culture de la violence pour la sécurité dans le monde. L'ancien responsable français, cité par le journal EL Watan, a déclaré que:
«nous sommes plus que jamais rongés par le poison de la violence». «Cette violence est l'héritière d'un monde inégal. La colonisation a introduit un vice originel et un déséquilibre dans les relations entre les peuples, marquées d'emblée par le sceau de l'inégalité», a-t-il souligné, en se prononçant pour la «réconciliation».
En évoquant les relations bilatérales algéro-françaises, marquées par la question mémorielle, Dominique de Villepin cité par El Watan, avance la culture, partagée par les deux pays, comme moyen pour dépassionner le débat autour de cette question, des deux côtés de la Méditerranée, en affirmant que l'Algérie et la France sont «deux pays de culture, avec un même amour de la littérature, un même amour de l'art, et nous savons que la culture est un message de paix. La diffusion de ce message et de cet amour partagés repose donc sur nos efforts communs, et doit nous engager à la promotion de la culture à travers le monde, là où nos voix peuvent porter».