Rejetant l'idée avancée par la Russie de faire une nouvelle commission pour enquêter sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie, la mission d'enquête OIAC-Onu a échoué, a indiqué à Sputnik le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad.
«Nous entendons de fausses accusations du Département d'État américain que nous bloquons les enquêtes sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie. Mais nous avons déjà répondu à toutes ces déclarations (…). Le précédent mécanisme conjoint d'enquête avait échoué. Il était devenu un instrument de manipulation politique dans les mains de certains pays. Alors que la Russie a toujours déclaré qu'elle était tout à fait prête à surveiller son travail (le travail de la mission d'enquête, ndlr)», a déclaré à Sputnik Faisal Mekdad.
Comme il l'a rappelé, la Russie avait proposé au Conseil de sécurité de l'Onu de créer une nouvelle commission chargée d'enquêter sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie en remplacement de la mission conjointe OIAC-Onu. Mais le projet russe a été rejeté. En outre, Damas avait confirmé à maintes reprises sa volonté de contribuer à toute enquête sur le recours aux armes chimiques en Syrie.
«L'utilisation d'armes chimiques dans n'importe quelles conditions, à tout moment et en tout lieu est complètement inacceptable et immorale. Dans le même temps, les États-Unis tentent d'accuser la Russie et la Syrie après chaque cas de l'utilisation d'agents chimiques, sans attendre les résultats d'une enquête indépendante professionnelle», a conclu le vice-ministre syrien des Affaires étrangères.
Les autorités syriennes ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé d'armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Damas a officiellement confirmé sa volonté de contribuer à toute enquête sur le recours aux armes chimiques en Syrie et avait demandé à plusieurs reprises que des experts de l'OIAC soient envoyés à Alep, à Khan Cheikhoun et dans la Ghouta orientale. Toutefois, ces sollicitations ont été à chaque fois rejetées sous prétexte que les zones en question n'étaient pas sûres.