Les données que Londres a présentées comme «preuves» de l'implication de la Russie dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal sont un exemple classique de désinformation, a déclaré Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
«Les preuves "convaincantes" de Londres dans l'affaire Skripal, diffusées par l'ambassade [britannique à Moscou, ndlr] et les déclarations qui les accompagnaient sont un fake global», a martelé Mme Zakharova.
Le 22 mars, lors d'un briefing organisé dans les murs de l'ambassade britannique à Moscou, un diaporama, qui présente de prétendues preuves de l'implication de la Russie dans l'affaire Skripal, a été montré aux responsables d'autres ambassades. D'après les journalistes du journal russe «Kommersant», qui ont eu connaissance de ce document, il contenait un liste des «actions hostiles» de la Russie. Se fondant sur ces données, Londres a demandé aux pays européens d'expulser de nombreux diplomates russes.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Moscou a répliqué en expulsant le même nombre de diplomates britanniques et en ordonnant la fermeture du British Council.