Conséquence de l'affaire Skripal, le Luxembourg a décidé de rappeler son ambassadeur à Moscou pour consultations, rapporte mercredi le ministre des Affaires étrangères et européennes dans un communiqué cité par le site d'information L'essentiel.
Cette annonce intervient alors que le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn, a laissé entendre mardi que le Grand-Duché n'avait pas l'intention d'expulser de diplomates russes, qui sont déjà en «nombre très limité» dans le pays.
Le 26 mars, 16 pays de l'UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l'Ukraine et certains autres ont annoncé leur décision d'expulser des diplomates russes dans le cadre de l'affaire Skripal. Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission de Russie auprès de l'Onu. Washington a par ailleurs ordonné la fermeture du consulat général russe à Seattle. Le nombre de diplomates expulsé dans le cadre de l'affaire Skripal avoisine désormais les 120 personnes.
Qualifiant de geste «hostile» la vague d'expulsions, Moscou a promis lundi d'y répondre en conséquence.
Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.