Maurice Gourdault-Montagne, selon le site d'information, a téléphoné à l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, pour inscrire Alexandre Djouhri sur la liste des invités.
«J'ai appelé à plusieurs reprises, au cours des dix jours qui ont précédé la visite, le secrétaire général du quai d'Orsay, M. Gourdault-Montagne, à la fois pour lui demander des conseils dans cette improvisation [la visite présidentielle a été montée en 15 jours — ndlr], mais aussi pour rendre des arbitrages entre les différents intervenants, et ce compte tenu de son statut et de son autorité», a expliqué le diplomate cité par la source, en ajoutant que «C'est dans une de ces conversations qu'il m'a dit [Maurice Gourdault-Montagne-ndlr]: "Tiens, ça ferait plaisir à mon ami Alexandre Djouhri s'il était invité à la réception"».
«Je savais qu'il [Djouhri — ndlr] avait une réputation pas très propre mais je ne savais pas quel était son statut vis-à-vis de la justice», souligne l'ambassadeur cité par le média, en précisant que «Je savais que c'était une relation de M.de Villepin et de M.Sarkozy mais sans plus».
Selon Xavier Driencourt, Alexandre Djouhri avait aussi été invité à Dubaï à l'occasion de la visite duPrésident Macron. «M.Djouhri avait été invité à Dubaï à l'occasion d'un forum de l'investissement» lors «du passage du président Macron», croit savoir le diplomate cité par le journal. «Je reconnais que je n'ai pas fait preuve de discernement dans cette affaire dont je ne suis pas très fier. J'ai juste accepté la proposition de mon ami M.Gourdault-Montagne», a ajouté l'ambassadeur.
Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue le 20 mars dans les locaux de l'office anticorruption (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l'enquête sur le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. C'était la première fois que l'ancien chef de l'État était entendu dans le cadre de cette affaire depuis l'ouverture d'une information judiciaire en avril 2013.