Les arguments sur lesquels Washington fonde la fermeture du consulat russe à Seattle montrent que «l'affaire Skripal» n'a été qu'un prétexte pour l'expulsion de diplomates des États-Unis, estime l'ambassadeur russe à Washington Anatoli Antonov.
Cette démarche, selon lui, était préparée à l'avance, mais a été reportée «dans l'attente d'un prétexte convenable». «L'absence de faits confirmant les accusations de Washington et de Londres à notre égard ne peuvent que faire naître des soupçons d'une coordination étroite et d'une planification conjointe de ce qui s'est passé».
Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.