Bien que les détails du voyage non-annoncé de Jared Kushner en Arabie saoudite soient largement inconnus, des sources anonymes ont confié au Intercept que le prince héritier saoudien se serait vanté auprès du prince héritier d'Abou Dabi Mohammed bin Zayed que le conseiller de Trump «était dans sa poche», tout en soulignant qu'il avait un moyen de pression très important sur lui, relate le site Washington Examiner.
Ainsi, le magazine n'exclut pas la possibilité que le conseiller de Trump ait pu dévoiler par mégarde des informations secrètes à son interlocuteur royal, sans toutefois présenter de preuves tangibles.
Par ailleurs, Mohamed ben Salman et Jared Kushner ont forgé une relation étroite parfois critiquée à Washington car elle ne passe pas par les canaux diplomatiques habituels.
Au sein de l'administration Trump, le secrétaire d'État Rex Tillerson était l'un des rares à nuancer parfois le soutien à Ryad, évoquant «quelques inquiétudes» après la purge sans précédent menée par le prince héritier au nom de la lutte contre la corruption, ou encore haussant le ton face à l'Arabie saoudite dans la dispute l'opposant au Qatar. Mais il a été limogé mardi par le Président américain.