Du déjà vu: qui est derrière Avaaz, une «ONG» qui appelle à boycotter le Mondial en Russie

© AP Photo / Michel EulerGeorge Soros de la Fundación Soros
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Une nouvelle campagne visant à discréditer la Russie et une nouvelle tentative de camoufler la manipulation et la désinformation sous le couvert de la lutte pour les valeurs universelles. Cette fois-ci, c’est Avaaz qui tire la sonnette d’alarme, cette «ONG» dont les fondateurs sont liés à George Soros.

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Sur la Toile, la campagne visant à discréditer la Coupe du Monde prévue cet été en Russie a atteint un niveau sans précédent. Derrière se trouve Avaaz, cette organisation de cybermilitantisme basée aux États-Unis qui assure être indépendante. Cependant, si on remonte attentivement jusqu’à sa source, on constatera qu’elle mène à des activistes américains et à Georges Soros.

Dans le cadre du hashtag #cupofshame (la coupe de la honte), Avvaz a lancé une campagne de collecte de signatures pour une pétition adressée «à tous les dirigeants et aux équipes de la Coupe du Monde 2018» et les appelant à boycotter le Mondial 2018 prévu dans 11 villes russes. Pour quoi? Pour exercer des pressions sur la Russie et la forcer à renoncer à la campagne antiterroriste en Syrie.

«En tant que citoyens du monde entier, nous vous exhortons à ne pas participer à la Coupe du Monde en Russie tant que les bombardements d'enfants syriens n'auront pas cessé. Aucun pays, aucune équipe, aucun joueur ne devrait cautionner cette violence en chantant les louanges du régime russe pendant la Coupe du Monde. Nous vous demandons de veiller à ce que le sport soit au service de la paix, pas de la guerre», indique le texte accompagnant la pétition.

Des traces qui mènent aux… États-Unis

Lancée le 14 mars, la pétition a déjà recueilli quelque 844.000 signatures et une vraie campagne visant à promouvoir cette initiative au sein du public le plus large possible.

Ce qui est curieux c’est que l’état-major des «citoyens du monde entier» se trouve aux États-Unis, pays dont l’équipe ne participera pas cette année à la Coupe du Monde suite à sa défaite face à la sélection de Trinité-et-Tobago. L’absence de son équipe et de ses supporteurs au Mondial aurait motivé cet appel à boycotter les compétitions. Mais laissons de côté ce facteur pour nous focaliser sur les méthodes de manipulation employées par Avaaz et par ceux qui sont derrière cette organisation.

Un côté clair et un obscur

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Le respect de l’environnement, la lutte contre la pauvreté et la défense des droits de l’Homme – ces initiatives lancées par Avaaz, qui se définit comme une organisation non gouvernementale indépendante, attirent les altruistes des quatre coins de la planète qui considèrent que notre monde peut être amélioré et veulent faire des dons au nom des valeurs universelles.

Toutefois, il convient de pointer que certaines campagnes lancées par cette organisation revêtaient un caractère bien différent. Parmi les exemples les plus éloquents citons celle en faveur de la création d’une zone d’exclusion aérienne en Libye. Cette initiative promue par l’Occident a conduit à l’ingérence de l’Otan dans le conflit libyen, ce qui a débouché sur une guerre civile sanglante, a conduit à une montée de l’extrémisme et a provoqué l’afflux incessant de migrants sur le continent européen.

Une autre campagne douteuse d’Avaaz réside dans la collecte de fonds pour les Casques blancs syriens. Les actions de ce groupe sont critiquées aussi bien pour leur populisme que pour leurs liens avec des groupes reconnus comme terroristes par l’Onu.

Deux poids, deux mesures

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En pleine ère de «post-vérité» et de guerres médiatiques, les moyens de manipulation de masse atteignent un niveau sans précédent. Il ne s’agit plus de fake news ou de films hollywoodiens tendancieux cherchant à former chez les spectateurs l’image du «bien» et du «mal».

Aujourd’hui, des ONG telle Avaaz – dont le but est de lutter au nom du bien et contre le mal — ont rejoint ce jeu. Toutefois, cette lutte est bel est bien sélective. Parmi les projets de l’organisation, vous ne trouverez pas d’initiative appelant à boycotter les États-Unis pour des «transgressions» comme par exemple le bombardement de l’hôpital de Médecins sans frontières en Afghanistan.

Moyens de manipulation

Quant à la pétition visant à boycotter la Coupe du Monde en Russie, elle constitue un excellent exemple de manipulation. Les quatre paragraphes du texte comprennent une avalanche d’accusations et de mythes qu’aujourd’hui tout esprit critique est capable de déboulonner. Pour renforcer l’effet recherché, ils ont recours à une description de souffrances d’enfants qui, bien évidemment, ne doivent pas avoir leur place sur Terre.

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Dans sa campagne, Avaaz pointe que la Russie soutient les «bombardements d’enfants» et de «familles désespérées», comme s’il s’agissait de la position officielle de Moscou. Parallèlement, les militants passent sous silence le fait que les «combattants paisibles» même si bien armés retiennent ces civils, les utilisant comme boucliers humains. En outre, on oublie de mentionner les faits de sauvetage d’enfants arrachés des mains de djihadistes par ces mêmes «méchants» russes.

Dans le texte accompagnant la pétition, on affirme que le Président syrien Bachar el-Assad «encercle les villes pour empêcher les civils de fuir». Apparemment, ils ne prennent pas en compte les couloirs humanitaires que des milliers de Syriens ont empruntés pour quitter Alep ou la Ghouta orientale.

Rien qu’au cours de ces derniers jours, plus de 86.000 civils ont pu quitter la Ghouta pour être accueillis par cette même armée qui, selon les dires d’Avaaz, extermine sans ménage la population des villes «assiégées».

Par contre, vous ne trouverez pas de campagne contre l’embargo sur les médicaments instaurés par les États-Unis et leurs alliés sur la Syrie et qu’a critiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les assertions sur le blocage des «approvisionnements en vivres et médicaments» ne prennent pas en compte tous ces lots d’aide humanitaire livrés par la Russie aux Syriens.

Ces contradictions montrent qu’au lieu d’informer d’une manière impartiale, Avaaz cherche à orienter la pensée de son auditoire, se servant de l’émotionnel et non d’arguments.

Tout ceci nous pousse à nous interroger sur les intérêts promus.

Qui est derrière?

Selon les informations livrées par l’organisation elle-même, Avaaz a vu le jour en 2007 de la réunion de deux organisations: Res Publica et MoveOn.org.
La première était un lobby à vocation mondiale basé à New York qui se donnait pour mission la «promotion de la démocratie». Parmi ses membres les plus importants figurait Ricken Patel, aujourd’hui président fondateur et directeur exécutif d’Avaaz. Parmi ses assistants se trouvent notamment Anthonu Barnett, cofondateur d’openDemocracy.net.

Quant à MoveOn.org, elle ne cache pas être un lobby politique lié au Parti démocrate des États-Unis. Elle a vu le jour en 1998 pour s’opposer à la procédure de destitution visant alors Bill Clinton. Parmi les fondateurs de cette organisation, on distingue Tom Pirriello, ancien membre du Congrès américain connu pour son soutien à la «lutte contre le terrorisme» et à la présence des troupes américaines en Afghanistan et au Pakistan.

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Aussi bien les campagnes politiques de Tom Piriello que son organisation MoveOn.org étaient financées par le milliardaire américain George Soros, fondateur de l’Open Society Foundation. Il en est de même pour openDemocracy.net susmentionnée.

Il reste à ajouter qu’une fuite de documents de l’organisation de Soros a permis de faire la lumière sur les vrais objectifs de la Fondation: promouvoir une opinion publique favorable aux États-Unis et s’ingérer dans les processus politiques qui se déroulent dans le monde.

Malheureusement, ceux qui soutiennent et financent Avaaz s’avèrent pris dans ce jeu. Avaaz n’est ni plus ni moins qu’un instrument dont le but est de diriger les aspirations humaines naturelles pour des changements vers les intérêts des grands de ce monde.

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