Le célèbre «alien» à crâne allongé et ne mesurant que 15 centimètres, dont le corps a été découvert en 2003 dans le désert d’Atacama, au Chili, était en réalité un enfant souffrant d’un sérieux dysfonctionnement des gènes responsables de la croissance des os, apprend-on d’un article paru dans le journal Genome Reseatch.
«Aujourd’hui, nous pouvons le confirmer avec certitude, ce n’est pas un extraterrestre, mais un enfant soit prématuré, soit au contraire né plus tard que le terme et mort pratiquement tout de suite après sa venue au monde. Je pense que sa dépouille devrait être retournée au Chili et enterrée selon les traditions des peuples locaux», a déclaré Garry Nolan, généticien de l’Université Stanford, aux États-Unis.
This month @genomeresearch publishes the genome of a six-inch mummified skeleton revealing its small stature and multiple bone abnormalities were caused by mutations for dwarfism, scoliosis, and other musculoskeletal abnormalities. https://t.co/JgqXxpCA6c
— Genome Research (@genomeresearch) 22 марта 2018 г.
Comme le précise M.Nolan, Ata, le nom donné à cet «humanoïde», ressemble à un alien non seulement de l’extérieur mais aussi de l’intérieur. Par exemple, malgré sa petite taille, les os de son squelette ressemblent par leur niveau de formation à celle d’un enfant de huit ans. En outre, il a 10 paires de côtes et non 12 comme le reste des hommes.
Les scientifiques ont dont dû décrypter le génome d’Ata et analyser quelque trois millions de petites mutations qu’il contenait. Au bout du compte, ils ont réussi à déterminer une soixantaine de gènes liés au développement de la scoliose et aux perturbations de la synthèse de collagène. L’étude a en outre démontré qu’Ata ne pouvait pas avoir huit ans au moment de son décès, mais était mort soit avant la naissance, soit peu après sa naissance.
Contrairement à Alyoshenka, dont le corps a été détruit avant qu’il ne puisse être examiné par des spécialistes qualifiés, les restes d’Ata sont étudiés par des scientifiques depuis voilà 15 ans.
Les scientifiques espèrent que la poursuite de l’examen des gènes d’Ata aidera à établir la cause de toute une série de maladies innées liées au développement du squelette et espèrent apprendre à les traiter.