Selon les sondages, la plupart des citoyens américains considèrent la guerre en Irak comme une erreur, mais ce n'est pas l'avis de plusieurs personnalités influentes au sein du gouvernement américain. Les experts tracent des parallèles entre la tactique que les USA avaient adoptée en Irak et celle qu'ils appliquent actuellement en Syrie. Washington accuse notamment Damas d'avoir eu recours à l'arme chimique. Selon le site de la chaîne RT.
Kirill Semenov, directeur du centre d'études politiques à l'Institut du développement innovant, note que si l'invasion en Afghanistan était motivée par la présence d'Oussama Ben Laden et d'Al-Qaïda, l'invasion en Irak était moins fondée. «Mais il faut le voir comme les maillons d'une même chaîne: les tentatives des USA de mener une politique impériale au Moyen-Orient», analyse-t-il.
«Le plus important est d'observer la situation stratégique du pays. Depuis le territoire irakien, il était possible de mener des opérations aussi bien contre l'Iran, qui était pris en étau entre l'Afghanistan et l'Irak, que contre la Syrie», précise l'expert.
«L'aspiration des États-Unis à maintenir leur présence militaire en Irak est liée à l'influence sur Bagdad de l'Iran voisin, poursuit-il. Mais, dans l'impossibilité de conserver une présence militaire significative en Irak, la situation en Syrie ouvrirait des possibilités supplémentaires pour les USA».
«En Irak, les Américains disposent du Kurdistan syrien à proximité d'où ils peuvent, sans demander d'autorisation à qui que ce soit, projeter leur force sur toute la région», estime Kirill Semenov.
«Un conflit armé d'envergure est peu probable, mais ils vont certainement brasser l'eau et soutenir les forces anti-Assad, soit créer une situation où il serait possible d'accuser Assad», affirme l'expert.
«Les Américains cherchent activement un prétexte pour frapper les forces gouvernementales en Syrie et à Damas. La situation actuelle en Syrie ne leur convient pas du tout», conclut l'expert.
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