Le Président turc a affirmé que si Washington désirait coopérer avec Ankara, il devait chasser les groupes de miliciens kurdes syriens de l'est de la rivière Euphrate, tout en étant incertain quant à l'approche que choisira le nouveau secrétaire d'État américain Mike Pompeo, qui succède à Rex Tillerson.
«Nous contrôlons trois quarts du territoire à Afrine. Nous allons renforcer nos points de surveillance à Idlib et ensuite nous allons nous rendre à Manbij», a affirmé Recep Tayyip Erdogan intervenant vendredi au congrès du Parti de la justice et du développement (AKP) dans la province d'Erzurum. «Nous ne savons pas quel chemin choisira le nouveau leadership [du département d'État, ndlr] aux États-Unis. S'ils veulent travailler avec nous, ils doivent commencer par évincer les terroristes de l'est de l'Euphrate».
Les relations entre les États-Unis et la Turquie se sont détériorées ces derniers mois en raison notamment du soutien militaire apporté par Washington aux Unités de protection du peuple kurde (YPG) qui opèrent dans le nord de la Syrie et qu'Ankara considère comme un groupe terroriste.
Damas a condamné les activités turques dans le canton d'Afrine, notant que ce territoire était une partie intégrante du territoire syrien. Moscou a appelé toutes les parties à la retenue et au respect de l'intégrité territoriale de la Syrie.