Cette projection de matériel est intervenue dans le contexte des déclarations du Pentagone sur l'intensification des opérations des USA en Afghanistan. Dans le même temps, selon les responsables américains, les A-10 pourraient revenir à la base turque à tout moment.
Par ailleurs, le WSJ affirme que l'armée américaine a commencé à faire rapatrier progressivement les familles des militaires américains qui vivent sur la base.
Toutefois, les représentants officiels américains continuent d'insister sur le fait que les USA restent disposés à coopérer avec la Turquie en tant qu'allié de l'Otan et que Washington n'a pas l'intention de réduire davantage sa présence militaire dans le pays.
Le directeur politique du Centre d'étude de la Turquie contemporaine Iouri Mavachev est toutefois convaincu que les Américains ne quitteront pas Incirlik.
«Cette base militaire a une longue et curieuse histoire. Je pense que pour les Américains, il serait tout de même important de la conserver parce qu'à terme ils voudront poursuivre une coopération militaro-technique. C'est un pays géopolitiquement important pour eux», explique-t-il.
D'après lui, les Américains sont préoccupés avant tout par le sort des proches des militaires en Turquie, et non par la base en elle-même ou la nécessité de la protéger. Ils veulent éviter les risques.
«Ils ont toujours eu la tâche de minimiser les risques de ce type. Certes, leur nombre de vols a considérablement diminué aujourd'hui et la nécessité de la base d'Incirlik n'est pas aussi grande. Mais je suis certain qu'ils soutiendront tout de même cette base et tiendront leurs engagements, tout en faisant semblant que la coopération se poursuit. Simplement maintenant, ce n'est pas nécessaire à un tel niveau», précise-t-il.
Il ajoute que les relations entre la Turquie et les USA ne sont pas une coopération dans le sens traditionnel du terme, mais un «jeu à la coopération».
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