Mais à qui appartient vraiment la base d'Incirlik? Ankara met les points sur les i

© AP Photo / Emrah GurelLa base aérienne d'Incirlik
La base aérienne d'Incirlik - Sputnik Afrique
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Suite à une information publiée par un quotidien américain sur l'arrêt des opérations US à partir de la base aérienne d'Incirlik, le chef de la diplomatie turque a tenu à préciser à qui appartenait cette dernière.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a déclaré que la base aérienne d'Incirlik était avant tout une base turque, annonce l'agence Sputnik.

«Incirlik est notre base, elle est non pas celle de l'Otan», a indiqué le chef de la diplomatie turque lors d'un entretien avec des étudiants de l'Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO) auprès du ministère russe des Affaires étrangères.

A Turkish Air Force F-4 fighter jet flies over a minaret after it took off from Incirlik air base in Adana, Turkey, August 12, 2015. - Sputnik Afrique
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Cette déclaration a été faite suite à un article du quotidien Wall Sreet Journal qui avait annoncé la fin des opérations américaines depuis la base d'Incirlik située en Turquie, du fait des tensions dans les relations entre Ankara et Washington.

Auparavant, le Président Donald Trump avait exhorté son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à ne pas permettre de heurts entre les troupes turques et américaines.

La Turquie, deuxième armée de l'Otan par ses effectifs, et la Russie ont signé en décembre dernier un accord sur les livraisons de missiles S-400 pour quelque 2,5 milliards d'euros. Ce contrat prévoit qu'Ankara achètera deux batteries de systèmes S-400. Les deux pays se sont entendus sur la coopération technique dans ce domaine qui permettrait à la Turquie de produire des missiles sol-air sur son territoire.

La loi américaine CAATSA (Countering America's Adversaries Through Sanctions Act) destinée à «contrer les adversaires de l'Amérique au moyen de sanctions», qui est entrée en vigueur fin janvier 2018, prévoit des sanctions sur les «transactions importantes» avec des entreprises du secteur russe de la défense et du renseignement. Le Département d'État américain a qualifié la loi en question de moyen de dissuasion envers ceux qui veulent conclure des accords avec la Russie.

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