La Knesset, parlement monocaméral de l'État d'Israël, a adopté le 7 mars une loi visant à combattre le terrorisme à Jérusalem et autorisant le ministre israélien de l'Intérieur à révoquer le droit de résidence des Palestiniens vivant à Jérusalem.
Ainsi, les documents de résidence appartenant à tout Palestinien considéré comme une menace pour l'État peuvent être saisis par le ministère de l'Intérieur dans le cadre des nouvelles mesures.
Un amendement au projet de loi, qui a été proposé en septembre, instaure également que la Cour suprême sera incapable de contester les décisions du ministère de l'Intérieur.
Les mesures seront notamment «utilisées contre les résidents permanents qui prévoient de mener des attaques contre les citoyens israéliens», a déclaré le ministre de l'Intérieur, Aryeh Deri, sur Twitter après le vote.
L'Organisation de libération de la Palestine a qualifié la nouvelle législation de «profondément raciste», poursuit le média.
«En dépouillant contre l'éthique la résidence des Palestiniens de Jérusalem et en privant les Palestiniens de leur droit de rester dans leur propre ville, le gouvernement israélien agit en violation du droit international et viole les droits de l'homme et les lois humanitaires internationales», a lancé Hanan Ashrawi, membre de l'OLP.
Les Arabes vivant dans la ville n'ont pas la citoyenneté israélienne: au lieu de cela ils ont une carte d'identité permanente et sont autorisés à utiliser des passeports jordaniens temporaires pour voyager à l'étranger. À ce jour, environ 14.000 personnes ont vu leur résidence à Jérusalem révoquée, précise le journal.