Lorsque les manifestations de Maïdan ont atteint leur point culminant en février 2014, les États-Unis ont demandé à Moscou d'influer sur le Président ukrainien Victor Ianoukovitch pour l'empêcher de mobiliser l'armée contre les manifestants. Peu de temps après, Washington a trompé la Russie en soutenant le coup d'État à Kiev, a raconté Vladimir Poutine dans une interview accordée au présentateur russe Vladimir Soloviev.
«Tout cela est connu de tous», a indiqué le Président russe avant de poursuivre: «Maintenant, je vais dire ce qui est inconnu: à ce même moment, nos partenaires américains nous ont appelé pour nous demander de tout mettre en œuvre — je le dis presque littéralement — pour faire en sorte que Ianoukovitch ne mobilise pas l'armée, que l'opposition libère [de son gré] le terrain, les bâtiments administratifs et passe à l'application des accords obtenus en vue de normaliser la situation».
Aucun appel téléphonique pour expliquer la situation n'a suivi, s'est rappelé le Président russe. Au lieu de cela, Washington a fait preuve «d'un soutien total à ceux qui ont réalisé le coup d'État». Interrogé par le présentateur, désireux de savoir si c'était la première fois que les États-Unis trompaient Moscou, Vladimir Poutine a répondu: «Aussi brutalement et insolemment, c'est probablement la première fois».
Le chef d'État russe a également profité de cet entretien pour démentir une fois de plus la présence des militaires russes en Ukraine.
«Nos troupes n'y sont pas. Il y a assez d'armement, et à la question de savoir d'où ces armes proviennent, je réponds toujours: là où une partie les trouve, il y a toujours des possibilités [de les trouver] pour l'autre», a-t-il résumé.