Ces deux distinctions reflètent bien la situation actuelle dans l’industrie cinématographique nationale. Au cours de ces dernières années, les réalisateurs russes ont produit une série d’œuvres de qualité qui ont connu un succès aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, se voyant nommés lors de prestigieux festivals. Sputnik vous propose d’en découvrir une liste qui est loin d’être exhaustive.
«Faute d’amour» (2017)
Une fois de plus, le réalisateur russe Andreï Zviaguintsev a su surprendre le public. Sa dernière œuvre, le drame «Faute d’amour», présentée au 70e Festival de Cannes, a obtenu le Prix du Jury. Une série de nominations et de succès aussi bien en Russie qu’à l’internationale n’ont pas tardé à suivre. Outre, le César du meilleur film étranger, ce film a décroché toute une série de récompenses, dont le Grand Prix du Festival du film de Londres et du Festival du film de Munich.
Ce film de 127 minutes met en scène la vie d’un couple se préparant à divorcer. Les personnages principaux, Genia et Boris, sont encore mariés, mais leur relation est déjà de l’histoire ancienne. Chacun regarde vers l’avenir. Tout semble s’arranger aux mieux pour les deux. Lui est en couple avec une jeune femme qui porte son bébé. Elle est amoureuse d’un homme riche. L’animosité mutuelle qu’ils se portent et la nouvelle passion qu’ils vivent propulsent au second plan leur fils unique Aliocha, 12 ans. Aucun des parents ne semble avoir besoin de lui. Un jour, ce dernier disparaît. Bien que l’action se passe à Moscou en 2012, sa problématique est universelle. N’est-ce la raison de son succès?
Arythmie (2017)
Prix de la Presse au Festival de cinéma européen des Arcs 2017. Prix du meilleur film et Prix du public au 25e Festival du cinéma russe à Honfleur. L’ensemble de la critique russe dit de ce film: Un bon film sur de bonnes personnes. Cette épithète revient régulièrement pour qualifier aussi bien le scénario, le jeu des acteurs, la photographie,…
Ce film a été reconnu meilleur film de l’année 2017, selon KinoPoisk (site web russe sur le cinéma, dont 40 % du capital est détenu par AlloCiné).
Paradis (2016)
C’est à l’automne 2016 que le film d’Andreï Kontchalovski a entamé sa marche victorieuse en remportant le Lion d’argent pour la meilleure réalisation à la Mostra de Venise (le deuxième de Kontchalovski). Depuis, il a décroché une série de récompenses, dont la prestigieuse Founder’s Award au 52e Festival international du film de Chicago et le Prix de la Paix du film allemand au festival de Munich. Présélectionné également pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère 2017, il n’est finalement pas retenu dans la sélection finale.
Arrêtée pour avoir caché des enfants juifs, Olga rencontre en prison le collabo français Jules. Attirée par l’aristocrate, ce dernier semble pouvoir aider cette femme à éviter le pire en échange d’une relation intime. Mais le rêve de libération se dissipe la veille du jour J, Jules est éliminé par les membres de la Résistance et Olga se retrouve dans un camp de la mort. Là-bas elle rencontre Helmut, Allemand qui était fou amoureux d’elle par le passé…
Saliout 7 (2017)
Les cosmonautes réalisent que les chances de retourner sur Terre sont minces, mais n’ont pas d’autre choix. Le film est autant plus impressionnant que contrairement au film Gravitation d’Alfonso Cuarón, il est basé sur des faits réels. Cet exploit a été réalisé par Vladimir Djanibekov et Viktor Savinykh.