«La Chine ne veut pas d'une guerre commerciale avec les États-Unis, mais s'ils prennent des mesures qui nuisent aux intérêts chinois, nous ne resterons absolument pas les bras croisés», a déclaré le porte-parole de l'Assemblée nationale populaire (ANP), Zhang Yesui, évoquant de possibles représailles de Pékin.
Le milliardaire à la tête de de la Maison-Blanche a également affirmé dans un tweet que les guerres commerciales étaient «bonnes et faciles à gagner». Ces diverses interventions ont provoqué un tollé international.
La Chine est de loin le principal producteur mondial d'acier et d'aluminium, mais elle ne fournit qu'une infime partie des importations américaines dans ces secteurs, et ne devrait qu'être marginalement affectée par les nouvelles taxes. Pour autant, interrogé sur ces menaces, Zhang Yesui, lui-même ancien ambassadeur aux États-Unis, a plaidé ce dimanche pour une ouverture accrue des marchés, un gonflement des échanges et des négociations plus poussées.
«Il est crucial pour chacun de percevoir clairement et objectivement les intentions stratégiques de l'autre partie. Des décisions fondées sur des erreurs de jugement ou des hypothèses erronées (…) peuvent avoir des conséquences qu'aucun des deux pays ne désire», a-t-il martelé.
Samedi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a jugé «sans fondement» les sanctions américaines prises au nom de la sécurité nationale.
«La Chine n'est pas la seule à trouver cela déraisonnable. De nombreux pays européens et le Canada ont tous dit ne pas pouvoir accepter cela», a déclaré M.Wang, dont les propos ont été rapportés par la presse chinoise.