«Si les dépenses militaires de quelqu'un s'élèvent à plus de 700 milliards de dollars par an, ce n'est pas un budget de défense, c'est un budget de guerre», a-t-il expliqué dans un entretien accordé à Sputnik.
Pour expliquer aux contribuables par quoi leur argent est englouti, le gouvernement américain continuera à brandir l'épouvantail de la méchante Russie, a-t-il poursuivi. «En fait, Poutine n'a fait qu'émettre un avertissement: bâtissons les relations sur la base du bon sens».
Concernant les nouvelles, mais non modernisées, armes nucléaires, ce sont des forces de dissuasion, a indiqué M.Jiline:
«Notez que nous n'avons jamais menacé qui que ce soit d'utiliser de tels moyens. Nous avons toujours insisté sur le fait que nous ne frapperions que pour répondre à une attaque.»
D'après le chef de l'Institut de l'analyse politique et militaire Alexandre Khramtchikhine, la véritable migraine du Pentagone concernerait le missile de croisière avec une installation nucléaire, également présenté lors de l'allocution du dirigeant russe et sans nom pour le moment. Comme sa portée en vol n'a aucune limite, cette arme pourra s'approcher des États-Unis par n'importe quel côté, a estimé M. Khramtchikhine.
Le 1er mars, le dirigeant russe a prononcé son message annuel au Parlement, rompant ainsi avec la tradition des années précédentes, où il se livrait à cet exercice au mois de décembre. Au cours de son allocution, plusieurs sujets internationaux et intérieurs ont été soulevés, notamment plusieurs points étaient consacrés aux nouveaux armements russes en cours d'élaboration ou de tests.
La presse occidentale a vivement réagi aux déclarations du Président sur les armements russes dernier cri, évoquant les «missiles invincibles» et les «avertissements» lancés de cette manière aux États-Unis.