L'écrivain et chercheur italienne indépendante, Francesca Totolo, qui a découvert les liens de George Soros et de sa société ouverte avec le monde politique italien, a expliqué à Sputnik les enjeux de ce projet de loi.
Sputnik: Le Premier ministre hongrois a déclaré que le plus grand danger venait des politiciens de Bruxelles. Partagez-vous son avis?
Spoutnik: Le gouvernement hongrois a récemment soumis à l'examen du Parlement un projet de loi dit «Stop Soros» qui vise à freiner l'immigration et à permettre à l'Etat de mieux contrôler les financements étrangers des ONG. Cette loi est-elle nécessaire?
Francesca Totolo: Je pense que oui. Orbán a clairement déclaré la guerre à George Soros, dont le seul et véritable but est d'encourager la dissidence, de la canaliser à son avantage, c'est-à-dire contre les gouvernements qu'il considère comme ses ennemis. Le cas de l'Ukraine est un exemple frappant de l'instrumentalisation par l'Open Society Foundation. En Hongrie, comme en Italie, des dizaines d'associations sont habilement soutenues par les ONG du réseau Open Society Foundation, elles font campagne pour une immigration sans limite et diffusent le concept de «société ouverte» cher à Soros. L'immigration non contrôlée et irrégulière doit être arrêtée pour sauvegarder la stabilité des pays. Les statistiques italiennes sont claires: seuls 40% des demandeurs d'asile ont bénéficié d'une protection internationale. Orbán le sait et préfère protéger ses citoyens et ne pas les exposer aux risques d'une immigration irresponsable. La loi «Stop Soros» servira donc à neutraliser ces organisations.
Spoutnik: Viktor Orbán a déclaré que son gouvernement s'opposerait aux efforts déployés par les Nations unies et l'Union européenne pour rendre les mouvements migratoires supportables pour le monde. Quelles mesures le gouvernement hongrois peut-il prendre?
Spoutnik: Alors que des pays comme l'Autriche et ceux du Groupe de Visegrád adoptent une position ferme sur la question des fleux migratoires, quel effet cela peut-il avoir sur la politique migratoire élaborée par Bruxelles?
Francesca Totolo: Malheureusement, je ne pense pas que les États du Groupe de Visegrád et l'Autriche pourront seuls faire évoluer la politique migratoire européenne de manière significative. Cependant, ils pourront inspirer d'autres pays et leurs représentants au sein du Parlement européen.
Le Premier ministre Orbán pourrait bloquer le plan de réinstallation des réfugiés pour une durée indéterminée, en attendant 2019, date à laquelle il y aura des élections au Parlement européen. Le grand mécontentement, tangible même en Allemagne et en France, pourrait complètement changer la composition du Parlement. Les États du groupe de Visegrád, et l'Autriche pourraient alors compter sur de nombreuses politiques et réglementations de plus en plus nombreuses concernant les questions d'immigration, pesant davantage sur l'élite bruxelloise.
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