Pour commencer, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé ses compatriotes à être "logiques" envers ceux qui quittent leur Patrie non pas parce que leur vie y est menacée, mais à la recherche d'une vie meilleure (c'est eux que l'on propose d'expulser). Puis le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière s'est dit surpris de constater que les réfugiés arrivés en Allemagne ne se "comportaient pas du tout comme des gens dans le besoin".
Pour mieux saisir la dynamique de changement d'attitude des Allemands envers les migrants, il suffit de se tourner vers l'analyse des résultats du sondage de la société Infratest Dimap depuis un mois. Si le 7 septembre, à la question "Craignez-vous l'arrivée de trop nombreux migrants?" 61% des personnes interrogées répondaient "non", le 21 septembre ils étaient déjà 54%, et une semaine plus tard — 47%. A l'heure actuelle, 51% des Allemands craignent l'afflux de migrants contre seulement 38% il y a un mois.
"On approche rapidement la limite de nos capacités. Certaines communes allemandes sont déjà débordées", a déclaré au journal Spiegel le vice-chancelier Sigmar Gabriel, chef des sociaux-démocrates qui compte défier Merkel à l'élection de 2017.
Au cours des neuf premiers mois de l'année, le nombre de réfugiés a dépassé le demi-million. Les économistes ont évalué les dépenses approximatives des contribuables allemands pour les migrants à environ 11 milliards d'euros. La déclaration de Merkel selon laquelle l'Allemagne accueillerait uniquement des réfugiés politiques et expulserait les réfugiés économiques n'est pas la seule tentative de réduire le nombre d'étrangers voulant s'installer en Allemagne. A partir du 1er novembre, plusieurs lois sur la démonétisation des prestations pour les réfugiés entreront en vigueur. Par exemple, les allocations de 143 euros par mois par personne seront remplacées par des tickets de rationnement.
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