La crise migratoire que l'Allemagne n'arrive pas à maîtriser n'a fait que marquer le début des problèmes pour Angela Merkel, écrit le magazine en ligne Politico.
Au moment où la crise éclatait en Europe, la chancelière fédérale "se baignait dans les rayons de la gloire" sur fond du désir de Berlin d'accueillir des réfugiés. Des milliers de volontaires se sont empressés de leur prêter assistance, rapporte Politico.
Les collectivités régionales allemandes ont déclaré qu'elles manquaient de ressources pour gérer la crise des migrants. Pis encore, les conservateurs au sein du parti de Merkel — l'Union chrétienne-démocrate (CDU) — ont commencé à proposer des mesures contradictoires en vue de maîtriser l'afflux des réfugiés.
Mais ce n'était là que le début. Peu après, le gouvernement s'est heurté à une série de déboires, dont le scandale Volkswagen, les désaccords parmi les politiques allemands sur les sanctions antirusses et la prise de la forteresse de Kunduz — ancienne base du contingent allemand en Afghanistan — par les talibans.
"Peu importe que ce soit les réfugiés, Volkswagen ou l'Afghanistan, la chancelière est en train de perdre son revêtement de téflon", constate le magazine.
Cette année, l'Allemagne fait face à un afflux sans précédent de migrants venus de Syrie, de Libye, d'Afghanistan et de pays des Balkans. Le ministre bavarois de l'Intérieur, Joachim Herrmann, a fait savoir que rien qu'en septembre, le pays a accueilli plus de 270.000 réfugiés, soit plus que durant toute l'année 2014. Selon les prévisions officielles, en 2015, le nombre de réfugiés en Allemagne pourrait approcher les 800.000, mais certains experts parlent déjà d'un million de migrants.