RIA Global LLC, qui produit du contenu pour l'agence internationale Sputnik aux États-Unis, s'est vue obligée de s'enregistrer comme agent étranger et ce à la demande du département américain de la Justice. Les informations à ce sujet sont apparues dimanche au moment où la Russie célébrait la fin de la semaine des crêpes, organisée en prévision du Grand carême. Les festivités, qui prennent fin le jour du Dimanche du Pardon, s’accompagnent d’une cérémonie durant laquelle on brûle une poupée en paille, la Dame Maslenitsa, coutume héritée aux anciens Slaves.
«C’est bizarre qu’une effigie de la Dame Maslenitsa n’ait toujours pas été enregistrée comme agent étranger. Lors d’une prochaine saison, apparemment», a-t-elle déclaré.
Dans les documents publiés par le département américain de la Justice, il est indiqué qu'aucun gouvernement étranger, ni parti politique, ni personne morale ne possède RIA Global, ne la dirige, ne la contrôle et ne finance ses activités. Les papiers contiennent également les informations dévoilées auparavant sur les subventions reçues depuis l’étranger, de l’agence internationale d’information Rossiya Segodnya, dont l’agence Sputnik fait partie. Selon les documents, c’est un établissement commercial qui reçoit ses propres fonds des différentes sources, dont des fonds commerciaux et des fonds publics.
En outre, a été rendu public le contrat conclu entre l’agence Rossiya Segodnia et RIA Global en russe et en anglais, énumérant le type et le volume des supports et des programmes ainsi que l’équipement de RIA Global.
En réaction aux démarches américaines contre Sputnik et RT America, la Russie a placé neuf médias sur sa liste des «agents étrangers».
Ainsi, la Voix de l'Amérique, la chaîne de télévision Current Time, la Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) et ses projets régionaux en Russie, Caucase.Réalités, Crimée.Réalités, Sibérie.Réalités, IdeL.Réalités, Azatliq Radiosi et le projet Factograph figurent désormais sur cette liste. Les journalistes des médias inclus dans le registre seront notamment interdits d'entrée à la Douma d'État et au Conseil de la Fédération.