Il a en outre des doutes sur les plans d'Emmanuel Macron de faire de la langue française la numéro un en Afrique et peut-être même dans le monde.
«Ce n'est pas, et ce n'a jamais été, un grand melting pot commun qui pourrait assurer une liberté culturelle et un échange courtois. Aujourd'hui, c'est un des derniers instruments qui permet à la France de dire qu'elle peut toujours dominer le monde et qu'elle peut toujours avoir une emprise sur ses anciennes colonies», a indiqué M.Mabanckou au journal britannique.
Plus tôt, en déplacement au Burkina Faso, le Président de la République avait défendu la langue française devant les étudiants de l'université de Ouagadougou. Dans son discours, il avait notamment souligné que «le français sera la première langue d'Afrique», et, «peut-être du monde».
Emmanuel Macron a en outre invité des intellectuels africains, comme Alain Mabanckou, à y contribuer pour «réfléchir à un nouveau projet pour la francophonie. Pour en faire un outil de rayonnement, au service de l'intégration économique».
En réponse au discours de M.Macron, l'écrivain a publié une lettre ouverte, refusant de travailler sur les projets du Président.