«Dangereusement près» ou pas s'est interrogé le public ainsi que la presse au sujet du rapprochement du vaisseau de reconnaissance Enterprise de la Royal Navy et du navire de soutien russe Kyzyl-60 près du Bosphore. Jusqu'ici, multiples ont été les navires russes qui se sont retrouvés dans le viseur du commandement britannique et de l'œil médiatique vigilant.
Promenade navale de Noël
Le 23 décembre, le HMS St Albans est parti en mission de surveillance pour rentrer à la base navale de Portsmouth trois jours plus tard, a signalé La Royal Navy dans un communiqué. Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, avait affirmé qu'il «n'hésiterait pas à défendre les eaux britanniques et ne tolérerait aucune forme d'agression».
LONDON — Britain's Royal Navy has escorted one of Russia's warships through the North Sea near U.K. waters, officials said Tuesday, amid increasing tensions between the two countries. The HMS St. Albans with 190 sailors on board escorted the Russian Admiral Gorshkov #news pic.twitter.com/TSAhrUPcGv
— The 1•1•2 (@SocailNews) 26 декабря 2017 г.
L'«agression» hypothétique et jamais survenue. Elle a été largement discutée dans la presse, même plusieurs jours après que l'Amiral Gorchkov a rejoint les eaux internationales, achevant ses essais prévus pour cette période.
«Lancer des drones sous l'eau pour surveiller»
La précédente mesure, datant de novembre dernier, consistait à armer des drones contre des navires russes près du littoral britannique. Le drone presque silencieux Outrider a été désigné comme le candidat parfait pour réaliser cette tâche, capable d'agir de façon autonome et de transmettre des images haute définition du navire «ennemi» pour que l'équipage du sous-marin britannique puisse soit éviter un contact soit attaquer la cible.
Infographic from @DailyMailUK explains the underwater deployment of our Outrider surveillance #drone from a Submarine. pic.twitter.com/joOjMP6rUd
— Wirth Research (@wirthresearch) 18 ноября 2017 г.
La marine britannique espérait «traquer n'importe quel adversaire» à l'aide de l'Outrider, de 1,7 kg de poids pouvant se déplacer à la vitesse de 57 mètres par heure.
Trois milliards de livres sterling (environ 3,4 milliards d'euros) et un déplacement de 65.000 tonnes, la Royal Navy ne semblait pas à l'aise quant à la mise à eau prochaine de son nouveau porte-avions Queen Elizabeth. Un représentant de la marine, souhaitant garder l'anonymat, a anticipé la surveillance russe, notamment à l'aide d'avions de reconnaissance Tu-214R, de sous-marins de classe Typhoon et de navires de classe 864.
Sunrise on the upper deck; time for the covers to come off the helicopters. #Gibraltar pic.twitter.com/UcZNLs3V79
— HMS Queen Elizabeth (@HMSQnlz) 12 февраля 2018 г.
Une source anonyme a d'ailleurs avoué que la marine britannique agirait de cette manière si c'était la Russie qui mettait à l'eau un nouveau vaisseau. Finalement, le Queen Elizabeth a réussi à grossir les rangs de la flotte royale sans incident. En février, il a effectué sa première visite outre-mer à Gibraltar et a entamé des exercices qui seront suivi ensuite par des essais en vol du F-35B Lightning II, le long des côtes américaines l'été prochain.
Amazing pic of HMS #QueenElizabeth with the #Gibraltar flag flying proudly in front, taken from behind the #Moorish Castle. @HMSQnlz #safetravels @RoyalNavy pic.twitter.com/njyrSoQO1U
— Giacomo Medici (@giacomomedici) 12 февраля 2018 г.
Escorte royale d'un sous-marin russe dans La Manche
Le Krasnodar, sous-marin furtif russe du projet Varchavianka, était en route vers la flotte de la mer Noire en mai 2017, après avoir réalisé des manœuvres navales.
Russian submarine Krasnodar crossed the Channel guarded by the British battleship HMS Somerset. pic.twitter.com/BwJYB755Xo
— Robson Lana (@robson_lindolfo) 12 мая 2017 г.
Le trajet du sous-marin à travers La Manche a poussé la Royal Navy à mobiliser de nouveau ses énergies. Pour le commandant Tim Berry, «l'escorte des navires étrangers» était l'une des tâches de la marine protégeant la population insulaire.
Amiral Kouznetsov, star de la presse britannique
La campagne de surveillance du groupe naval mené par le porte-avions a englouti la bagatelle de 1,4 million de livres sterling (1,6 million d'euros). Selon le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, l'opération avait pour but de démontrer aux contribuables britanniques les capacités de la Royal Navy, en détournant l'attention de son «état réel».
The @RoyalNavy's HMS St Albans, plus @RoyalAirForce Typhoons, escort the Russian Admiral Kuznetsov carrier task group through the Channel. pic.twitter.com/rSfELohVcY
— Royal Navy (@RoyalNavy) 25 января 2017 г.
HMS Liverpool escorting Aircraft Carrier Admiral Kuznetsov #RoyalNavy #HMSLiverpool #RussianNavy #AdmiralKuznetsov pic.twitter.com/cWPnj773Ue
— EGF Observer (@EgfObserver) 22 октября 2016 г.
En même temps, la Royal Navy avait bien démontré sa capacité à réagir, en effectuant des coups de semonce contre le navire océanographique espagnol Angeles Alvarino, ne répondant pas aux signaux radio, dans la baie de Gibraltar fin 2016.
.@RoyalNavy HMS Sabre fires warning flare after "aggressive & harassing maneuvers" by Spanish research vessel Angeles Alvariño
— GBC News (@GBCNewsroom) 20 ноября 2016 г.
Pic @key2med pic.twitter.com/oCizfWksr9
Par la suite, le destroyer HMS Daring déployé en mer Noire a également enflammé l'imagination médiatique. The Daily Mail a supposé que ce serait un «message pour Poutine» de la part de la marine britannique. Or, quel que soit ce message, il est resté sans suite.