Il est tout simplement impossible d'acquérir sur le «marché noir» des armements tels que les Unités de protection du peuple kurde (YPG) utilisent à Afrine afin de repousser l'opération Rameau d'olivier lancée par Ankara, a indiqué à Spuntik Mete Yarar, spécialistes des questions de sécurité.
«Peut-on trouver quelque part dans le monde, sur le marché noir, des missiles antichars Milan, TOW ou AT4? Il est évident que non. Ces derniers jours, les YPG publient des photos d'armes qu'elles utilisent à Afrine contre les chars et militaires turcs», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que de tels armements avaient été livrés par les États-Unis aux milices kurdes dans le cadre de la lutte contre Daech.
«Si ces armements se trouvent actuellement à Afrine, les déclarations des Américains, selon lesquelles le Parti de l'union démocratique (PYD) ne les utilise que sur les territoires situés à l'est de l'Euphrate, n'ont aucune valeur», a relevé M.Yarar.
Selon ce dernier, ces armes avaient également été utilisées contre les militaires turcs sur le territoire même de la Turquie par les «terroristes» du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
«Et voilà qu'on apprend à présent d'où viennent toutes ces armes, à savoir des États-Unis ou de la coalition», a résumé l'expert.
Un autre interlocuteur de Sputnik, le lieutenant-général à la retraite de l'armée de l'air turque, Erdogan Karakus, rappelle pour sa part que depuis 1984, bien des pays de l'Otan accordent leur soutien au Parti des travailleurs du Kurdistan.
«Dès 1984, Allemands, Français et Italiens ont accordé au PKK autant d'assistance que les États-Unis. Il y a dans notre musée militaire à Harbiye une exposition permanente dédiée à la lutte contre le terrorisme. Alors que les terroristes ne pouvaient pas fabriquer eux-mêmes des explosifs, ils recevaient des mines et d'autres munitions en grandes quantités d'Allemagne, d'Italie, de France et d'autres pays de l'Otan. Certains de ces engins sont à présent exposés au musée», a indiqué en conclusion M.Karakus.