«La main du Kremlin», souvent accusée par les médias mainstream d'être derrière tout ce qui nuit au Royaume-Uni, aurait-t-elle encore frappé? L'accusation portée par l'ancien président du parti conservateur, Lord Tebbit, lors de son intervention à la Chambre des Lords, après la publication d'un nouveau rapport accablant pour la BBC, écrit l'Express, montre bien que les deux tiers des invités à l'émission Question de l'heure et n'importe quelle question diffusée par la chaîne, sont opposés au Brexit. Donc Moscou qui a été accusée précédemment, en 2016, de s'être ingérée en faveur de la sortie lors du référendum, ne peut pas être la source qui a influencé la BBC.
Seulement, pour une fois, la piste de «la main du Kremlin» est écartée. En effet, Lord Pearson a ajouté qu'il pensait que la BBC était «devenue un instrument de propagande de l'Union européenne», et a exhorté les ministres du gouvernement May à intervenir pour mettre un terme à cette situation.
D'ailleurs, comme il s'agit de l'Union européenne, «haut lieu de la démocratie et du respect du choix des peuples», la porte-parole de la BBC, pour défendre la méthode de sa chaîne, a déclaré:
«Ni le temps, ni les questions ne sont donnés d'une manière partiale, et les personnes invitées à intervenir sont censés aborder un éventail de sujets chaque semaine». «La BBC ne couvre plus le choix binaire auquel l'électorat a été confronté lors du référendum il y a 18 mois; La question de l'heure et n'importe quelle question, en toute impartialité, donne la possibilité au public de demander des comptes aux hommes politiques du gouvernement et des partis d'opposition sur la façon dont ils négocient le Brexit», a-t-elle ajouté.
Et tout en expliquant que les analystes qui ont dépeint la BBC comme impartiale se trompent, parce que cette dernière invite «toujours» d'une façon équilibrée les membres du gouvernement et de l'opposition, les commentateurs, les experts politiques et les personnalités publiques qui s'expriment sur tous les sujets, elle conclut en disant que: «Le travail du journaliste impartial est d'examiner les problèmes et d'interroger les personnes dont le point de vue est pertinent, pas de défendre une position. C'est précisément pour cette raison que le public fait confiance à la BBC».
Seulement, le choix du peuple doit être respecté, les Britanniques ont décidé de claquer la porte de l'Union européenne, n'en déplaise à tous ceux qui sont contre.
Comme le Brexit est la question politique déterminante du moment dans le Royaume-Uni, Mark Littlewood, directeur général à l'Institut des affaires économiques, recommande à la BBC, selon l'Express, de prendre la façon dont le public a voté en 2016, comme référence pour équilibrer ses émissions, parce que ces dernières, vu la façon dont elles sont organisées, sont en décalage avec l'opinion publique. Et de conclure il affirme qu'«un radiodiffuseur public ne devrait pas se comporter avec un tel biais systémique».
Alors, étant donné que «Belzébuth» ne s'est pas introduit dans les émissions de la BBC à cause du «loup russe», et ce de l'aveu des autorités britanniques, il serait peut-être temps, pour la BBC et tous les médias mainstream, de redécouvrir les notions de déontologie, d'impartialité et de sérieux. Donc messieurs, mesdames les responsables de la BBC, il serait judicieux de prendre ce problème à bras le corps, car il en va de votre réputation et de celle de la profession de journaliste.