Manfred Leitner, membre du Conseil de direction de la société pétrolière autrichienne OMV, a demandé à la Commission européenne de prêter attention aux côtés positifs du projet Nord Stream 2 au lieu de le voir d'un mauvais œil.
Il a rappelé que la construction du gazoduc était financée par cinq sociétés européennes et que le projet n'était pas subventionné.
«Il est conçu pour l'Europe et, nous en sommes fermement convaincus, pour la sécurité du marché énergétique européen. Une grande partie des investissements est destinée au marché européen, ce qui contribue de toute évidence à la croissance économique européenne», a-t-il fait remarquer en prenant la parole à la conférence européenne sur le gaz.
Le projet Nord Stream 2, d'un coût de 9,5 milliards d'euros, prévoit la construction de deux conduites, depuis le littoral russe jusqu'à l'Allemagne en passant par le fond de la Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an et il sera posé non loin du Nord Stream.
Le tronçon maritime passera par les zones économiques exclusives et les eaux territoriales de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l'Allemagne.
Les sociétés européennes Shell, OMV, Engie, Uniper et Wintershall se sont engagées à investir chacune 950 millions d'euros dans le Nord Stream 2. Gazprom, qui est l'unique actionnaire de Nord Stream 2 AG, débloquera pour sa part 4,75 milliards d'euros.