Le ministère de Gérard Collomb a publié aujourd'hui le bilan de la délinquance pour l'année 2017. Si les cinq premiers mois relèvent du précédent gouvernement, la majeure partie de l'année concerne les effectifs dont il a la charge. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le bilan est mauvais.
Mais les points positifs s'arrêtent là.
En premier lieu, les cambriolages, environ un toutes les 90 secondes, viennent encore d'augmenter de +2%, avec 249.000 faits commis contre des logements personnels. Selon le bilan du ministère, «la hausse des cambriolages est contenue par rapport à 2016, elle appelle une mobilisation accrue des services. Cette mobilisation s'illustre par la progression du taux d'élucidation en 2017».
L'autre point extrêmement préoccupant concerne les violences sexuelles. Les chiffres sont alarmants. Les faits de viols ont augmenté de +12% sur un an, tandis que les autres types d'agressions sexuelles ont bondi de +10%. Et ce alors même qu'Emmanuel Macron avait érigé l'égalité femmes-hommes comme «grande cause du quinquennat» et la lutte contre les violences faites aux femmes comme en étant une priorité.
Il a en outre annoncé travailler «en liens étroits avec la garde des Sceaux et la Secrétaire d'Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, pour améliorer encore la prise en charge des victimes. J'aurais l'occasion de lancer dans les prochaines semaines la plate-forme de signalement en ligne». Pas certains que cela suffise à calmer le malaise que cette tendance évoque.
Il est à noter que tous ces faits ont été commis dans une France en plein état d'urgence, avant le vote d'une loi intégrant certaines de ses dispositions dans le Droit commun.