Les économistes jugent ce pronostic trop optimiste, soulignant que les responsables sous-estiment l'influence des nouveaux impôts, la réduction des subventions et du prix du baril. Selon le site d'information Vestifinance.ru.
Les économistes ont de quoi être sceptiques: le gouvernement prévoit des dépenses record cette année pour augmenter la croissance et aider les compagnies à s'adapter à la stratégie du prince héritier Mohammed ben Salmane visant à réduire la dépendance du royaume envers le pétrole.
Mais en dépit des efforts de diversification, l'or noir reste un élément central et le budget se base encore sur une hausse de 12% des revenus des ventes pétrolières. Selon Bloomberg Economics, il faudrait donc un prix du baril avoisinant les 63 dollars.
Le baril de Brent s'échange aujourd'hui à 70 dollars mais en 2014, son prix était de 115 dollars. «Seule une reprise partielle influencera des secteurs économiques plus larges — et pas seulement le secteur pétrolier», estime Raphael Oberti analyste de BMI Research, qui prédit cette année une croissance de 1,6% en Arabie saoudite.
«Néanmoins, cela ne suffira pas pour assurer une hausse de 3,7% des revenus non pétroliers, selon les pronostics du gouvernement», pense Ziad Daoud, économiste en chef pour le Moyen-Orient chez Bloomberg Economics.
Les réformes de Mohammed ben Salmane visent à faire davantage correspondre l'économie saoudienne avec les réalités du monde contemporain. Le programme de réformes inclut la vente d'une part du géant pétrolier public Saudi Aramco, l'ouverture d'un marché boursier pour attirer les investissements étrangers et la création du plus grand fonds souverain de prospérité.
La vente de 5% des parts de Saudi Aramco est un élément central de Vision 2030, un plan de réformes ambitieux pour réduire la dépendance de l'économie saoudienne envers le pétrole.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.