Selon les experts, il ne faut pas s'attendre à une réaction dure des USA, partenaires de longue date des Kurdes. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
«Les Kurdes souhaitent le règlement de la crise syrienne et ont un plan concret pour y parvenir, a déclaré Farhat Patiev. Ils attendent que la Russie, qui aspire à mettre un terme à la guerre dans cette région, soutienne leur initiative.»
Les experts turcs expliquent l'aspiration d'Ankara à prendre le contrôle du territoire d'Afrin par les intérêts de sécurité nationale turcs. Premièrement, de nombreux groupes considérés par la Turquie comme des prolongements de l'organisation YPG y sont concentrés. Deuxièmement, différentes opérations ont été organisées à partir de cette région en direction du territoire turc. Troisièmement, les Américains y ont envoyé pendant longtemps leurs armements. La Turquie s'inquiète que ces armements puissent être utilisés contre elle. Enfin, Ankara ne peut pas admettre la création le long de sa frontière d'un État artificiel qui serait contrôlé par des acteurs extérieurs.
De leur côté, les experts russes supposent que les autorités américaines ne seront pas opposées à une prise hypothétique des régions de l'enclave kurde. Les Américains sont probablement prêts à sacrifier cette enclave pour réaliser leur plan de créer un groupe militaire de 30.000 hommes sur d'autres territoires contrôlés par la coalition internationale — les cantons kurdes situés à l'est de la Syrie.
La Russie ne s'est pas encore fermement prononcée concernant l'aventure turque à Afrin. A en juger par les déclarations des représentants russes, Moscou est enclin à céder à Ankara plutôt que de l'empêcher de s'emparer de certaines régions de l'enclave kurde. D'après les observateurs, il est peu probable que la Turquie se décide à s'emparer de tout le canton.
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