Les juges d'instruction ont ordonné un non-lieu dans l'affaire des soldats français accusés de viols par plusieurs enfants de Centrafrique, faute d'avoir pu établir leur implication, a appris lundi l'AFP.
L'affaire a été rendue publique en 2015 après la publication du journal britannique The Guardian faisant état d'une note interne de l'Onu relatant les auditions de six enfants, âgés de 9 à 13 ans. D'après ces données, ils auraient été victimes d'abus sexuels commis par des militaires français de l'opération Sangaris.
Emmanuel Daoud, avocat de l'ONG Ecpat, qui lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants, a déclaré qu'un recours contre cette décision était très probable.
«Il est vraisemblable que nous allons faire appel pour ne pas donner le sentiment, à celles et ceux qui se sont battus dès le départ, que l'affaire est terminée et que nous renoncerions à identifier les auteurs des infractions et à établir les responsabilités et les culpabilités», a-t-il dit à l'AFP.
L'opération Sangaris a été conduite par l'armée française en République centrafricaine de décembre 2013 à octobre 2016 pour rétablir l'ordre dans ce pays africain en proie aux tensions interconfessionnelles.