Les interventions étrangères en Somalie n’ont «fait qu’accentuer la crise»

Le Désordre mondial avec Rachel Marsden
Le Désordre mondial avec Rachel Marsden - Sputnik Afrique
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Pour le premier Clash de l’année, la chroniqueuse Rachel Marsden a invité Christian Thibon, historien et directeur de l’Institut français de recherche sur l’Afrique, et Jean-Claude Félix-Tchicaya, spécialiste de l’Afrique et chercheur pour l’IPSE, afin de débattre sur la situation de la Somalie et de la présence des forces armées américaines.

Une nouvelle chute du faucon noir? Les restrictions de visas mises en place par Donald Trump visent onze pays au nom de la lutte contre le terrorisme: l'Égypte, l'Iran, l'Iraq, la Libye, le Mali, la Corée du Nord, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie, le Yémen et la Somalie. Pourquoi la présence dans cette liste de ce dernier pays alors que les forces armées américaines se renforcent sur place?

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«Il faut comprendre cette dramatisation par le fait qu'il y a une concordance d'interventions en Somalie qui pénalisent les populations réfugiées somaliennes aux États-Unis» selon Christian Thibon, historien et directeur de l'Institut français de recherche sur l'Afrique. Depuis des dizaines d'années, les Américains sont présents dans le pays: «la multiplication des interventions étrangères en Somalie n'a fait qu'accentuer la crise somalienne, c'est une constante. La multiplication des interventions américaines, mais aussi turques, arabes, il y a toute une série de puissances —y compris régionales- qui interviennent, ne fait que brouiller les cartes dans cette sortie de crise qui n'en finit pas en Somalie […] Plus il y aura d'interventions, plus il y aura des difficultés à trouver une sortie de crise».

Pour Jean-Claude Félix-Tchicaya spécialiste de l'Afrique et chercheur pour l'IPSE, Donald Trump sera «obligé d'augmenter les moyens» pour ses interventions militaires en Afrique, même s'il clame le contraire. Le chercheur de l'Institut Prospective & Sécurité en Europe se réfère également aux propos du président de l'Union africaine: «le retour d'au moins six mille soldats de Daech sur le continent africain ne va pas du tout conduire l'Administration américaine à baisser sa participation militaire, géostratégique, et autres dans le continent africain».

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