Cette augmentation est en grande partie due aux opérations visant à reprendre les bastions de Daech de Mossoul, en Irak, et de Raqqa, en Syrie. Le conflit syrien et la coalition dirigée par les Saoudiens qui ont bombardé le Yémen ont également provoqué une forte proportion de victimes civiles.
L'enquête a révélé que 8.932 civils avaient été tués par des explosifs aériens au cours des 11 premiers mois de 2017, contre 4.902 au cours de la même période en 2016.
«Au moins 60 pays à travers le monde ont vu utiliser des armes explosives l'année dernière», a signalé à RT Iain Overton, le directeur exécutif de l'organisation. «Nous avons toujours reconnu que nos données représentaient probablement un chiffre inférieur au nombre total de civils tués ou blessés, ce qui pourrait être le cas», a-t-il ajouté.
Commentant le cas de la «mère de toutes les bombes» du Président Donald Trump, larguée en Afghanistan en mars, Overton a expliqué à RT: «Quand une énorme bombe conventionnelle, que le monde n'a jamais vu, est larguée, l'explosion qui s'ensuit détruit la preuve qui permet de distinguer si quelqu'un était un combattant ou un civil».
Action on Armed Violence a surveillé les comptes rendus d'incidents en langue anglaise pour rassembler ses données. Ces chiffres sont plus élevés que ceux fournis par les représentants des gouvernements, mais plus modestes que ceux compilés par d'autres groupes de surveillance, comme Airwars.
Le groupe basé au Royaume-Uni surveille les décès en Irak et en Syrie. Il a constaté que les pertes civiles causées par les opérations dirigées par les États-Unis contre Daech se situaient entre 11.000 et 18.000.
«Au total, 1.751 personnes ont été tuées ou blessées dans des dommages causés par des explosifs au Yémen au cours des 11 premiers mois de 2017», a déclaré Overton à RT, «Ceci est cependant susceptible d'être inférieur au chiffre réel en raison de la rareté des rapports précis sur le terrain», a-t-il ajouté.