Le Président Hassan Rohani a commenté dimanche soir la vague de protestation qui secoue l’Iran ces derniers jours. Il a admis le droit du peuple à critiquer et à manifester, tout en soulignant que cela ne devait pas dégénérer en violences.
«La protestation et les critiques sont le doit constitutionnel des citoyens s’ils se distinguent de violences et de préjudices portés aux biens communs», a-t-il déclaré, cité par les médias locaux.
Commentant les propos de Donald Trump, qui avait plus tôt appelé l’Iran à respecter la liberté d’expression, le Président iranien a souligné que ceux qui qualifient les Iraniens de terroristes ne peuvent prétendre à sympathiser avec la nation iranienne.
Jeudi, une action de protestation a réuni quelque 200 personnes dans la ville iranienne de Machhad. Dénonçant la situation politique qui règne dans le pays, elles ont scandé des slogans antigouvernementaux. 52 manifestants ont alors été interpellés pour participation à un meeting non autorisé et pour destruction de biens appartenant à l’État.
Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d’autres villes iraniennes. Les autorités ont reconnu la mort de deux personnes lors de protestations à Dorud, tout en précisant que la police n’avait pas ouvert le feu sur les manifestants.