«Comme président, j'exige du gouvernement espagnol et de ceux qui le soutiennent […] qu'ils restaurent tout ceux qu'ils ont destitués sans l'autorisation des Catalans», annonce l'AFP, reprenant les propos que Carles Puigdemont a prononcés lors de son discours enregistré à Bruxelles. Il demande demande aussi à Madrid de commencer à «négocier politiquement».
Dans ce message de sept minutes, Carles Puigdemont estime que les Catalans sont un «peuple démocratiquement mature, qui a gagné le droit de constituer une République d'hommes et de femmes libres», sans cependant préciser s'il encouragera à nouveau une tentative de rupture.
«Les urnes ont parlé […] Qu'attend donc Monsieur (Mariano) Rajoy pour accepter les résultats?», s'interroge Carles Puigdemont dans cette allocution, faisant référence au chef du gouvernement conservateur espagnol.
Lors d'élections régionales le 21 décembre, les trois partis indépendantistes ont obtenu ensemble 47,5% des suffrages, ce qui leur permet, grâce à une pondération des voix profitant aux régions rurales, traditionnellement séparatistes, d'avoir la majorité absolue des sièges au Parlement régional et donc, en principe, de former un gouvernement.
Mais près de 52% des Catalans ont voté pour des partis qui défendent le maintien de la région en Espagne, compliquant davantage la sortie de crise.