Selon ce dernier, l'ex-Président a notamment été reconnu coupable d' « outrage à la magistrature, d'attaques infondées contre ses représentants et ce en répandant la haine et en appelant au rejet du pouvoir judiciaire du pays ». L'enquête a permis d'établir que dans leurs déclarations ainsi que par le biais des médias Mohamed Morsi et des membres de son entourage avaient diffusé des informations portant outrage au système judiciaire et avaient porté préjudice à l'autorité des juges et du système de la jurisprudence dans son ensemble.
A l'issue de ce procès, 18 autres personnes, soutiens de Mohamed Morsi, ont été condamnées à une peine de prison similaire.
Mohamed Morsi a aussi été condamné à verser un million de livres égyptiennes (soit 48.000 euros) au juge Mohammed al-Nimer, qu'il avait accusé de «falsification» de la vérité, précise la source.
En juillet 2013, l’armée égyptienne a écarté du pouvoir Mohamed Morsi, élu à la tête du pays en juin 2012, et a annoncé la mise en place d’une période de transition. Les partisans du Président déchu ont organisé de nombreuses manifestations pour obtenir son retour au pouvoir. Les troubles et les affrontements ont alors fait des centaines de victimes.
Depuis sa destitution, Mohamed Morsi a fait objet de plusieurs enquêtes pénales, dont celles pour avoir fomenté des affrontements entre ses partisans et ses adversaires devant le palais présidentiel en 2012, pour espionnage au profit du Qatar et du mouvement palestinien Hamas, pour son évasion de prison pendant les troubles de 2011 et pour outrage à la magistrature.