Lors de leurs recherches, les paléontologues ont initialement découvert «une petite partie de corps», constituée de «quelques vertèbres dorsales et de côtes».
«Il s'agit d'un être vivant de six à sept mètres de long. C'est un plésiosaure de taille moyenne», a expliqué à Sputnik le spécialiste de l'Université de La Plata Juan Patricio O'Gorman, qui se spécialise en environnement aquatique du Jurassique.
Poursuivant leurs recherches après cette première découverte, ils ont trouvé, presqu'à la surface du gel éternel, le reste des os de cette bête préhistorique, qui se nourrissait probablement de poissons.
«C'était une grande joie. Nous savions que nous pourrions trouver beaucoup de reptiles aquatiques, mais ceci était vraiment extraordinaire», a-t-il conclu.
Selon lui, l'importance cruciale de cette découverte consiste dans le fait qu'ainsi la période de la présence des plésiosaures en Argentine s'élargit de 80 millions d'années.
Comme l'explique M. O'Gorman tout ce travail accompli ne serait pas possible sans le soutien de l'Institut antarctique d'Argentine, qui fait partie de l'Agence nationale du ministère des Affaires étrangères de l'Antarctique.
«La campagne a été très productive, nous avons détecté une grande quantité de poissons fossiles du Jurassique qui améliorent considérablement nos connaissance sur la faune de cette période en Antarctique», a-t-il relaté.
Notons que l'Antarctique occupe une place particulière dans ce genre de recherche car elle fait quasiment partie des «zones non explorées». De plus, à l'époque du Mésozoïque, elle faisait partie du supercontinent formé à la toute fin du Néoprotérozoïque, le Gondwana, qui était relié à l'époque avec l'Australie, l'Afrique et l'Amérique du sud.