Au début de l'année 2017 les terroristes de Daech détenaient des territoires importants en Syrie, écrit vendredi le quotidien Izvestia. L'opération militaire russe lancée en automne 2015 a permis de freiner la progression des djihadistes, mais il semblait à l'époque que leur élimination complète devrait prendre beaucoup de temps. L'année 2017 s'est pourtant soldée par leur défait totale. L'armée syrienne a repris le contrôle du territoire allant jusqu'à la rive droite de l'Euphrate, alors que les unités kurdes ont repoussé les combattants de Daech de la rive gauche. Le président russe Vladimir Poutine s'est rendu le 11 décembre à la base de Kheimim et a ordonné au ministère de la Défense de lancer le retrait du contingent russe de la Syrie.
L'Irak qui vient de libérer son territoire des djihadistes, s'est heurté à la menace de dissolution. Les Kurdes qui possèdent leur propre région autonome dans le pays, ont organisé le 25 septembre un référendum sur leur indépendance. Plus de 90% de la population se sont prononcés pour le «divorce» avec Bagdad. Les autorités de la région autonome n'ont pourtant obtenu aucun soutien international, alors que le pouvoir central irakien, ainsi que la Turquie et l'Iran voisins ont adopté plusieurs mesures fermes contre Erbil.
En général, la situation au Moyen-Orient reste tendue. L'année 2018 montrera si l'on arrivera à bénéficier des réalisations de l'année 2017 ou si ce progrès fragile se réduira à néant, alors que la région subira une nouvelle escalade de tensions.
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